La danse du silence

Un plateau rassemble quinze personnes. Un fait sonore singulier va faire réagir chacun :  La bande son de “ça tourne ça bloque” d’Adámek. C’est d’abord l’ensemble instrumental qui réagit avec, comme inscrit dans la partition, des ponctuations, commentaires, fulgurances.

Les Danseurs sont traversés par le fait sonore qui prend vie derrière eux. Dans l’œil du spectateur : une boîte à musique vivante et ses “trois ballerines”.
Le spectacle veut révéler le souffle, la vie réelle qui anime ce dispositif et sa transition du quasi-mécanique à l’organique et à l’essentiel…  Une exploration des regards, des interactions des curiosités, des communications par les mouvements, par les silences…

Temps 1 :
Ça tourne ça bloque – Ondřej Adámek – 19 minutes
Dispositif décrit ci-dessus :  une boite à musique.

Les danseurs prennent vie chacun dans leur monde, ils donnent à voir 3 langages, pas forcément tout de suite identifiables, mais bien distincts.

Temps 2 :
Le temps de la danse – 20/30 minutes

Le temps de la danse est une invitation au bal. La musique entendue est comme une invitation archaïque faite à chacun pour venir vivre ensemble un moment de rencontre… un écho aux fêtes populaires, aux bals.

Une œuvre/ moment musical traversé d’expressions sonores de natures différentes qui permettent à chaque danseur de sortir de la boîte, ainsi qu’à chaque artiste et au public de créer un lien subjectif à son mode d’expression.
Les “séquences” 1 musique/1 danseur, se succèdent et s’entremêlent à un rythme de plus en plus resserré, se superposant presque… La ligne pointillée devient un continuum qui rassemble de fait toutes les énergies présentes sur le plateau.

Support musical :
Possibilité de jouer/citer des musiques aux choix des interprètes danseurs.
Besoin du travail d’un.e compositeur.ice pour rassembler ces musiques et créer le continuum.

Le “continuum” est une commande passée à la jeune compositrice Lisa Heute : elle devra rassembler les expressions musicales “clichées” et les mêler puis les faire évoluer vers un souffle à définir avec la compositrice et la chorégraphe. Le climax est une saturation sonore impulsant ou annihilant le mouvement qui marque la transition vers le Temps 3.

(Lisa Heute : Sextuor/Lisa Heute https://lisaheute.wordpress.com/)

Temps 3 :
Durée 10-12 min

Le Continuum marque la fusion du plateau. Désormais, danseurs, instrumentistes se regardent et interagissent. Le matériau musical évolue de la saturation au silence, dans un temps long, en passant par le souffle… Les instrumentistes transitionnent du jeu instrumental à la présence corporelle et à l’expression de leur souffle sans la médiation de l’instrument.

Au cœur de ce moment, un œuvre musicale écrite pour souffles : avec ou sans instruments. à définir avec son  autrice. A la fin du spectacle, un ensemble d’artistes debout, face au public, qui après l’avoir baigné de son et de mouvement, invite son public à créer encore en interprétant le silence maintenu par les corps.