Projets

Pascal Adoumbou, Laurent Cuniot, Bruno Mantovani

D'aujourd'hui à demain

DISTRIBUTION

 

TM+ – Pascal Adoumbou, direction
Laurent Cuniot (Chizy, Donatoni, Stravinsky), direction

 

Lorenzo Lefevre, récitant

 

Anne-Cécile Cuniot et Gilles Burgos, flûtes
Nicolas Fargeix, clarinette
Vincent David, saxophone
André Feydy, trompette
Olivier Devaure, trombone
Ninon Hannecart-Segal, piano
Florent Jodelet et Gianny Pizzolato, percussions
Maud Lovett et Noëmi Schindler, violons
Marc Desmons, alto
Florian Lauridon et David Simpson, violoncelle
Charlotte Testu, contrebasse

 

Yann Bouloiseau, son
Marie Delebarre, régie générale

Durée 1h10 environ

PROGRAMME

 

Bruno Mantovani, Du contrat social, création pour récitant, flûte, clarinette, piano, percussions, violon, alto, violoncelle

 

Retour en image sur les moments forts de TM+

 

Edith Canat de Chizy, Pluie, Vapeur, Vitesse pour flûte, clarinette, piano, violon, alto, violoncelle
Laurent Cuniot, Les ailes de l’instant pour saxophone et vibraphone
Franco Donatoni, Hot pour saxophone solo, clarinette, trompette, trombone, piano, percussions et contrebasse

 

Concert de passation

Création mondiale de Bruno Mantovani

Après 40 ans d’existence et 30 années de résidence à la Maison de la musique de Nanterre, TM+ imagine D’aujourd’hui à demain comme un concert de transmission de la baguette – symbolique, car ils ne l’utilisent pas ! – entre le chef fondateur et compositeur Laurent Cuniot, et son successeur à la direction artistique, Pascal Adoumbou.

Ce sera sous la forme, inscrite dans l’ADN de l’ensemble, d’un « voyage de l’écoute » qui entraîne l’auditeur dans une navigation intérieure sur le cours du programme, sans interruption entre les œuvres, lequel sera précédé d’une création mondiale. Autant de marqueurs génétiques de TM+, signés par des compositeurs et une compositrice à l’esthétique et au parcours imbriqués dans le patrimoine vivant de l’ensemble.

Dirigée par Pascal Adoumbou, la création mondiale est une commande à Bruno Mantovani : (elle constitue la première boucle de ce voyage vers le futur. En 1997, TM+ adressait au jeune compositeur de 23 ans la première d’une série de commandes : le mélodrame Heiligenstadt, le 6 octobre 1802, musique portée par et sur le « testament » d’un jeune Beethoven tout à la fois héroïque et désespéré. En geste d’amitié et de fidélité envers Laurent Cuniot, son aîné d’une génération, Bruno Mantovani) celui-ci a choisi Du contrat social de Rousseau – preuve d’une acuité de regard certaine sur le monde contemporain – pour revenir à la forme rare du mélodrame, où le texte est dit et non chanté.

Succédant à la première boucle, le « voyage de l’écoute » dirigé par Laurent Cuniot sillonne des territoires irrigués par l’énergie de l’écriture et des instrumentistes, balisés par des rythmes irréguliers et virtuoses, modelés par les couleurs et les contrastes sonores. Ceux du peintre Turner pour commencer, qui inspirent à Édith Canat de Chizy Pluie Vapeur Vitesse, comme ils inspiraient Vagues se brisant contre le vent, créé ici par TM+ en 2006. Suit une pièce récente de Laurent Cuniot, Les Ailes de l’instant, sa première pour saxophone, née de la rencontre étincelle avec Vincent David, ici en duo avec Florent Jodelet, percussionniste « historique » de l’ensemble. En confidence, Laurent Cuniot considère ses interprètes comme des trésors vivants, on comprend ainsi leur importance dans la trajectoire du compositeur, tandis que les sous-titres de l’œuvre semblent suggérer l’alternance des paysages du voyage tout entier : « Frôlement, effleurement », « Tension, déchirure », « Résolution suspendue »… Pour achever – provisoirement – l’aventure, Hot, de Franco Donatoni, pièce flamboyante où l’esprit jouissif du jazz émane de la plus rigoureuse des écritures.

Il n’est pas impossible que des souvenirs en images se mêlent à la célébration festive des promesses de lendemains – comme il n’est pas certain que les émotions courant le long de ces multiples réseaux entrelacés soient toutes exclusivement musicales…

Note d’intention du compositeur

Après la création du Voyage d’automne, opéra qui évoquait la collaboration des élites culturelles françaises avec le pouvoir nazi co-écrit avec le librettiste Dorian Astor, j’ai éprouvé le besoin de retourner à des textes politiques fondamentaux traitant de l’exercice du pouvoir et des modalités de cet exercice. Toujours avec Dorian Astor qui en a extrait les passages qui seront utilisés dans cette nouvelle œuvre, nous avons décidé d’aborder le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau, ouvrage d’actualité dans notre monde d’incertitudes où les idéologies les plus totalitaires s’invitent dans le débat politique. Le projet est de composer une œuvre pour un récitant et 6 musiciens (flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano, percussion). Travaillant sur la simultanéité entre voix parlée et instruments, la partition musicale est un commentaire en temps réel du texte déclamé.

https://www.brunomantovani.com

Bruno Mantovani

TM+