Revolve
Gérard Grisey
Vortex Temporum pour piano et 5 instruments (flûte, clarinette, violon, alto et violoncelle)
Gérard Grisey Musique
Emmanuelle Vo-Dinh Conception et chorégraphie
Micheline Lelièvre Assistante chorégraphie
Françoise Michel Lumières
Corinne Petitpierre Costumes
Célia Abitabile, Alexia Bigot, Laëtitia Passard, Maeva Cunci, Sarah Degraeve, Pénélope Parrau, Léa Scher
Danseuses
Gilles Burgos Flûte
Frank Scalisi Clarinette
Julien Le Pape Piano
Maud Lovett Violon
Lucia Peralta Alto
David Simpson Violoncelle
Marc Desmons Direction
Danse avec le temps
Elles sont sept, ils sont sept : les danseuses de la compagnie Sui Generis rencontrent les musiciens de TM+ dans les tourbillons temporels de Gérard Grisey.
Pièce sur le Temps, Vortex Temporum sonne aussi comme une pièce sur le Mouvement. Spirales, tourbillons, volutes, ondulations, allers, retours et suspensions : les termes pour le décrire appelaient inévitablement une chorégraphie.
Emmanuelle Vo-Dinh s’empare de ce classique aux arpèges tournoyants et le métamorphose dans une danse à sept corps qui n’est pas sans évoquer la transe des derviches tourneurs. Porté par les trois mouvements et « la houle des durées imprévisibles » de la partition, ce voyage introspectif s’anime en cercles et en hélices jusqu’au vertige. Le Temps, immuable, suit son cours mais dérive, divague et se répète en d’infinies variations qui se croisent : temps des hommes et des femmes, temps de la performance, temps de la parole et du souffle. Or rien ne se perd entre les mesures, ni dans les déplacements des danseurs. Le Temps change seulement de paradigme au gré des gestes qui l’incarnent pour envahir, et devenir peut-être à son tour, l’Espace. Dans ce déploiement charnel de l’invisible se devine alors, comme une grâce, la révélation d’une mystique corporelle et sonore.
Production TM+, Le Phare, Centre Chorégraphique National du Havre Haute-Normandie.
Coproduction Automne en Normandie, Le Volcan Scène Nationale du Havre, Maison de la musique de Nanterre, L’Arsenal de Metz.
Crédit photographique Laurent Philippe