Troisième Round
Claude Debussy
Danseuses de Delphes
Prélude pour piano
Marc-André Dalbavie
La marche des transitoires pour hautbois solo et ensemble
Claude Debussy
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir
Prélude pour piano
Jonathan Harvey
Song offerings pour soprano et ensemble
Claude Debussy
Les collines d’Anacapri
Prélude pour piano
Bruno Mantovani
Troisième round pour saxophone solo et ensemble
Kaoli Isshiki Soprano
Jean-Pierre Arnaud Hautbois
Vincent David Saxophone
Gilles Burgos Flûte
Frank Scalisi Clarinette
Yannick Mariller Basson
Eric du Faÿ Cor
Florent Jodelet Percussions
Julien Le Pape Piano
Anne Ricquebourg Harpe
Maud Lovett, Nicolas Miribel Violons
Marion Plard Alto
Florian Lauridon Violoncelle
Philippe Noharet Contrebasse
Laurent Cuniot Direction
Music Boxe
Trois champions de la composition d'aujourd'hui montent sur le ring pour un concert coup de poing
Vitalité rythmique, profusion des couleurs sonores, la musique de notre temps telle qu’ici mise en lumière ne manque pas de souffle.
Le programme se déclare virtuose, ce qui n’interdit pas les émotions subtiles. Il affirme son caractère bien trempé dans les courants d’aujourd’hui, ce qui n’empêche pas Claude Debussy d’y infuser ses préludes pour piano (1910) : Les collines d’Anacapri, Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir et Les Danseuses de Delphes… Ils semblent avoir traversé le siècle sans perdre aucune de leurs plumes ensorcelantes.
Dans La marche des transitoires (2005), créée pour les 80 ans de Pierre Boulez, Marc-André Dalbavie construit une procession jaillissante pour hautbois solo et petit ensemble instrumental, l’un croissant et multipliant autour de l’autre. On y porte tissus et textures raffinés, on ne se refuse pas l’ivresse sonore finale, à couper le souffle, à perdre la tête.
Offrandes à la douceur et à la sensualité, les Song offerings (1985) de Jonathan Harvey réussissent, par la pureté de la voix de soprano, par l’universel des poèmes de Rabindranath Tagore, l’union de l’amour désirable et du mysticisme sensible.
Quant au Troisième Round (2001) de Bruno Mantovani, combat de boxe pour saxophone déchaîné et ensemble instrumental monté sur le ring, c’est une énergie vitale qui danse, avance, frappe et recule, change sans cesse de pied et de garde, jusqu’à mettre l’auditeur KO d’un dernier uppercut sonore !
La presse en parle
« La musique contemporaine n’a pas vocation à rester dans un entre-soi cultivant un élitisme discriminant. […] Laurent Cuniot réussit admirablement à sortir la musique d’aujourd’hui de son ghetto. »
Anaclase, Gilles Charlassier, mars 2018
Coproduction TM+, Maison de la musique de Nanterre
Crédit photographique Larry Morris / New York Times